Nom du forum: Le Cercle des Loups Disparus
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Description:Bonjour. Je me nomme Ashitaka en langage humain. Chez nous les loups, cela se traduit par deux longs hurlements, un grondement fier, un jappement joyeux et un dernier hurlement. C’est un peu long. Je préfère Ashitaka. Mon père, Ashiralin est le chef de notre meute. C’est un très grand loup, le plus grand qui aie été aperçu dans cette partie de la foret.
Lorsque j’étais louveteau, il y a une éternité de cela, il me racontait souvent la légende des temps d’avant, quand l’hiver laissait place au printemps et que le manteau de neige disparaissait au profit d’un champ d’herbe verte et de fleur des champs. Je n’ai jamais connu ces temps là. Mon père non plus d’ailleurs mais c’est la coutume que de se la raconter, génération après génération, afin que la mémoire des loups reste fiable.
L’histoire commençait ainsi :
« Les temps étaient passés. Les jours s’étaient succedés aux nuits, et les printemps aux hivers. Et chaque année, les glaciers fondaient un peu moins, les froid arrivait un peu plus tôt. Mais si peu que cela paraisse à l’échelle de l’univers, les êtres vivants ne duraient pas assez longtemps pour s’en rendre compte.
Peu à peu les saisons intermédiaires disparurent. Génération après génération, doucement mais inexorablement, l’hiver s’installa ne laissant place qu’à un très court et pluvieux été.
A cause du froid de plus en plus précoce les petits animaux disparurent doucement, les proies se raréfièrent et la famine se fit sentir. L’ancienne alliance entre les humains fut oublié… »
Je ne connais pas la suite, mon père s’arrêtait invariablement à cet endroit avec un grognement dédaigneux. Car notre grand chef méprise les humains. Comme les trois quart des loups d’ailleurs. Enfin la suite n’est pas dure à reconstituer, les loups et les humains se sont mis à chasser chacun de leurs cotés. Les coutumes furent oubliées, et la pénurie de nourriture et d’eau dégelée aidant nous sommes devenus ennemis.
Les loups se mirent à voler des provisions dans les villages humains, et même parfois, je l’avoue à ma grande honte, à voler des humains comme nourriture. Quand au peuple à deux pattes, il utilisa son étrange magie pour tuer les miens à grande échelle, utilisant la fourrure de mes frères pour se chauffer et leur viande pour ses chiens.
Mais je sais qu’il n’en fut pas toujours ainsi. Que les étranges histoires sur les liens entre loups et humains, sur le peuple peu connu des louvetiers ne sont pas totalement fausse. La preuve ? Je suis un louvetier, je peux me transformer en humain. Je le peux…mais je ne le fais pas. En effet s’il est un peule honnis des deux partis, c’est bien le mien ! Les rares humains respectant les vieilles coutumes envers les loups sont chassés à la périphérie des villages, ils sont méprisés, parqués, montrés du doigt comme des parias, des fous, des idiots. Beaucoup meurent de froid ou de faim. Beaucoup également cachent leur pensées et leur don. Ils le cachent aux autres mais parfois aussi à eux même.
Lorsque mon père a appris que je me transformais, il s’est mis dans une rage folle. Jamais je ne l’avais vu perdre son calme et jamais je n’avais décelé autant de violence en lui. Il m’a défié en duel selon les coutumes de la meute.
Qui aurait gagné, nous ne le saurons jamais, car en cette occasion, je ne me suis pas défendu. Et c’est parce que j’étais son fils qu’il m’a épargné.
A présent j’erre, seul à la recherche d’autres loups comme moi, ou de l’humain, qui, selon la coutume, deviendra mon compagnon. Je cherche à former ma meute et à prouver aux hommes comme aux miens que seule une totale et complète coopération permettra à nos deux peuples de survivre. S’ils ne sont pas entre-tués d’ici la…